
ANXTV joue du punk-rock à la sauce Verdun (vous voyez? le vieux groupe français?)

télécharger

Au juste, tous les textes sont dispo dans les archives.
télécharger
site du groupe (qui est tout pourri mais bon c'est ça où un myspace)
A Calais comme partout ne laissons pas la police ratonner nos rues. Avec ou sans papier, pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes, Vive la solidarité internationale !!
Si vous êtes dans l'coin,
Les descentes dans les jungles et les squats se sont intensifiées : la nuit dernière, 4 descentes dans un squat de Soudanais, avec lacrymos et 2 personnes embarquées ; la jungle des Afghans a aussi été visitée au petit matin, personne n’a été embarqué mais la police a pris des photos et a compté tous les migrants qui étaient là - pour la plupart des mineurs vu que la majorité des adultes, pour qui le risque d’expulsion est plus grand, se sont cachés ; il y a aussi eu des descentes dans les squats des Erythréens et des Somaliens.
Plus que jamais besoin de renfort sur le terrain.
Beaucoup de locaux sont allés à la jungle aujourd’hui suite à un appel fait par des militants pendant un concert.
Pour vous tenir informé : Indymedia Lille
Du 23 au 29 juin à Calais se tiendra un camp pour la liberté de circulation pour tous et toutes et la fin des frontières et des contrôles migratoires / From 23th to 29th of june in Calais will be held a camp for freedom of movement for all and an end to borders and to all migration controls
Great demonstration on the 27th of june in Calais! / Grande manifestation à Calais le 27 juin !
Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militantEs françaisEs et belges, et des groupes de soutien français en coopération
avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens
avec les communautés de migrantEs, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le
terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrantEs et les militantEs de la région. Le camp aura lieu dans le parc de la rue Normandie-Niemen dans l'est de Calais.
Le camp revendique la liberté de circulation pour tous et toutes, la fin des frontières et des contrôles migratoires. Nous appelons à un
mouvement radical contre les systèmes de contrôle qui nous divisent entre citoyenNEs et non-citoyenNes, entre avec et sans papiers.
Nous nous situons dans la 'tradition' des camps No Border organisés dans le monde entier depuis une quinzaine d'années, à Strasbourg en 2002, en Angleterre en 2007, à la frontière américano-mexicaine ou en Ukraine en 2007, et nous sommes en lien avec le camp No Border de Lesbos d'août 2009... ChacunE est conviéE à se joindre au camp pour discuter et débattre de la question des frontières et de la liberté de circulation et d'installation, à imaginer et participer à des actions symboliques, vivre collectivement avec les migrantEs du Calaisis et les militantEs et participer à la grande manif du samedi 27 juin !
The Calais No Border camp is a joint venture between French and Belgian activists and migrant support groups and the UK No Borders Network. It aims to highlight the realities of the situation in Calais and Northern France; to build links with the migrant communities; to help build links between migrants support groups ; and lastly, but not least, to challenge the authorities on the ground, to protest against increased repression of migrants and local activists alike.
This camp calls for the freedom of movement for all, an end to borders and to all migration controls. We call for a radical movement against the systems of control, dividing us into citizens and non-citizens, into the documented and the undocumented.
We are included in the No Border Camps' 'tradition', set up in the whole world since 15 years - Strasbourg 2002, Gatwick 2007, at the US-Mexican border or in Ukraine in 2007 and we are linked to the August '09 No Border Camp in Lesvos ... Everyone is invited to join the camp to discuss about the borders and freedom of movement issues, to imagine and take part into symbolical actions, to live together collectively with the migrants of Calais and the activists and to demonstrate on the 27th of June !
Il y a environ quatre ans, quelques militantes et militants israéliens se sont rassemblés pour créer un groupe d’action politique pour s’opposer à la prétendue « barrière de séparation » (le mur) de l’Etat d’Israël. Les actions qui ont marqué les débuts de ce groupe et qui continuent aujourd’hui sont fondées sur la non-violence et la « propagande par le fait ». Elles laissent les petits discours et l’institutionnalisation à d’autres.
Le groupe s’est formé autour d’un campement à Masha, où ensemble avec des militantes et militants internationaux et palestiniens, un campement de protestation a été monté sur la route du mur dans le village de Masha. Lorsqu’il résistait à la construction en cours du mur, le groupe a aussi coupé la clôture barbelée et en a détruit des parties.
Lors d’une autre action du même genre en décembre 2003, un militant israélien a subi des tirs de projectiles dans les deux jambes par l’IDF [les forces de défense israéliennes] avec de vraies balles à une distance très proche. Jusqu’alors le groupe changeait de nom à chaque action, mais la médiatisation autour de cet événement a figé le nom du groupe sur celui choisi pour l’action ce jour-là : Anarchists Against the Wall.
En Israël, comme ailleurs, le mot anarchiste est souvent utilisé de façon négative. Son synonyme le plus proche en Israël est probablement sataniste. Mais cet amalgame sert deux buts positifs : il libère le groupe du souci de son image publique, chose qui paralyse souvent l’action politique et, encore plus important, il démontre la détermination du groupe de fixer lui-même ses objectifs et actions. Cette autonomie renforce le groupe car elle offre aux membres actifs et aux membres potentiels la possibilité d’agir en fonction de leurs vraies convictions, sans être contraints de prendre une position pragmatique dans un débat pour lequel les termes sont dictés d’avance par d’autres.
Vers la fin 2003 et en début 2004, des comités populaires ont été créés dans plusieurs villages palestiniens qui s’apprêtaient à perdre une bonne partie de leurs terres à cause du mur. Ces comités avaient pour but de résister contre le mur et ont commencé à manifester presque quotidiennement. L’expérience du campement de Masha a fait en sorte que des Israéliens ont été invités à participer à ces démonstrations. Ce fut le début d’un long partenariat entre les AATW et les comités populaires de nombreux villages.
Les AATW ont alors inauguré une période d’activités très intense. Il y avait des manifestations dans plusieurs villages presque chaque jour et, avec un groupe de quelques dizaines d’Israéliens et Israéliennes, les AATW ont réussi à marquer une petite présence à chacune des manifestations où ils étaient invités.
Bien sûr, chaque manifestation palestinienne comporte aussi son troupeau d’Israéliens non-invités, sous la forme de l’armée ou de la police aux frontières. L’importance d’avoir des militants et militantes israéliens à ces manifestations est que leur présence réduit de façon importante la violence employée par l’armée contre la manifestation. L’armée avoue même ouvertement que sa politique de tirer sur une foule change lorsqu’elle soupçonne la présence d’Israéliens lors d’une démonstration.
Malgré cela et même avec des niveaux de violence réduits, neuf Palestiniens ont été tués lors de manifestations contre le mur, certains même lorsqu’il y avait des Israéliens présents. Des milliers d’autres ont été blessés ou arrêtés, d’autres encore ont passé des mois en prison.
Une importante résistance israélienne contre le mur est difficile à cause de l’extrême racisme qui existe en Israël. Celui-ci fait en sorte qu’une opposition au mur par principe est incompréhensible ou est comprise comme un encouragement au meurtre d’Israéliens. De ce fait, les AATW sont toujours marginalisés et sujets à des persécutions légales et à de violentes attaques lors des manifestations.
À ce jour, des membres des AATW ont été arrêtés plus de fois qu’on peut compter ; 63 accusations ont été déposées contre des membres du groupe et une militante a déjà été incarcérée pendant plusieurs mois. L’activité habituelle des AATW sous-entend non seulement un contact constant avec l’avocat du groupe – l’excellente et très dévouée Gaby Lasky –, mais aussi une connaissance intime des infirmiers et infirmières d’un grand centre d’urgence à Tel-Aviv.
La pression infligée par de tels risques de danger physique est dure à porter pour un groupe militant qui est assez ouvert à l’arrivée de nouvelles personnes et à la présence de sympathisants lors d’actions et de manifestations. Les AATW se posent constamment la question de comment être le plus prudent possible sans abandonner leurs partenaires palestiniens. D’ailleurs, il n’est même pas certain qu’il existe des précautions à prendre qui soient efficaces pour réduire les risques lors de manifestations. De toutes les blessures graves subies par des membres des AATW ou par des sympathisants invités par le groupe, une seule fois les militants auraient pu éviter que quelqu’un soit blessé.
Un autre aspect original du travail des AATW est la lutte commune qui est menée ensemble avec des Palestiniens. Celle-ci n’est, bien sûr, pas sans difficultés. On ne peut pas s’attendre à ce que les Palestiniens et Palestiniennes acceptent et fassent confiance immédiatement à des Israéliens et Israéliennes. En plus des craintes d’espions ou de provocateurs, la coopération avec des Israéliens comprend un degré de « normalisation » qui se traduit par un ajustement aux conditions de l’occupation.
Les militants israéliens portent avec eux des influences culturelles qui peuvent ne pas être bienvenues dans certaines parties de la société palestinienne. De ce fait, et malgré qu’il n’y ait aucune plate-forme formalisée, les AATW insistent sur quelques principes dans le travail commun.
Bien que la lutte soit menée conjointement, le premier principe est que ce sont les Palestiniens et Palestiniennes qui doivent prendre les décisions importantes, car ce sont eux les premiers affectés par les décisions qui sont prises lors de la lutte. Ensuite, les Israéliens et Israéliennes ont la responsabilité particulière de respecter l’autodétermination palestinienne, et celle-ci s’étend au respect des coutumes sociales et à ne pas se mêler de la politique palestinienne interne (dont la matière abonde !).
Une question plus délicate est celle de la normalisation versus les bienfaits des liens sociaux. Il y a des standards culturels différents et il serait autoritaire d’essayer de les changer, sans parler de les imposer aux individus. Le seul principe est celui de respecter les demandes faites par les comités populaires à cet égard.
Les détails ci-dessus donnent peut-être l’impression que les difficultés de la lutte commune sont plus importantes qu’elles ne le sont vraiment. En réalité, la lutte commune fait face à une seule difficulté principale qui prend la forme de l’Etat d’Israël. L’attention portée à ces problèmes est de montrer le processus de développement politique vécu par les AATW ensemble avec ses partenaires palestiniens. Lors de ces dernières années de luttes intensives, ces problèmes ont dû être surmontés.
Étant en quelque sorte le relais central entre les mouvements de la paix israéliens et palestiniens, les AATW ont transmis leur expérience au mouvement de la paix israélien et ont joué un rôle important dans son développement politique.
Au moment où les AATW ont commencé, l’idée que des Israéliens se joindraient à des manifestations palestiniennes semblait impensable pour une grande majorité de la gauche israélienne. Après plusieurs années d’action, le nombre d’Israéliens ayant participé à des manifestations communes avec des Palestiniens est de plusieurs milliers et comprend des personnes qui ne sont pas du tout marginalisées. Hormis ceux présents dans des circonscriptions majoritairement arabes, aucun parti politique israélien n’a soutenu la lutte commune contre le mur.
L’obligation des « citoyens » de résister aux actes et politiques criminels menés par « leur » gouvernement est reconnue en droit international et elle oblige les Israéliens et à faire tout leur possible pour résister à leur gouvernement. L’obligation de résister contre ce mur devient encore plus évidente pour tous ceux qui ont déjà été témoins de l’amputation des villages et des villes sur son parcours.
Baisser le regard et ignorer les crimes commis en nos noms, avec nos impôts, par les étudiants que nous formons, ou par ceux que nous côtoyons par politesse, nous fait perdre un peu de notre humanité. Ce fardeau contraint la population israélienne à être esclave de sa propre peur. Dans ce sens, l’acte de désobéissance et de résistance est aussi un acte de libération personnelle ; une option ouverte aux Israéliens qui voudraient rejoindre la lutte.
La lutte de la population palestinienne contre ceux qui voudraient qu’elle s’éloigne ou disparaisse totalement est une lutte permanente simplement pour exister. Cette lutte est soutenue par des militants et militantes israéliens qui, à chaque fois, prennent un certain risque personnel. Cependant, la peine maximale pour les Israéliens et Israéliennes ne comprend pas toute une vie d’insécurité financière et le fait d’être soumis aux caprices des soldats occupants. Si ces risques ne sont pas assez pour décourager nos camarades palestiniens, alors nous non plus nous ne devons pas être découragés.
Kobi Snitz
site Against the Wall